Edito février 2021 : vers les jours meilleurs ?

après la saison blanche, l'espoir des jours meilleurs ?
15 février 2021. Cinq ans après l'aventure Move Your Alps, je vous souhaite la bienvenue sur ce nouveau webzine 100% voyage local !
Un premier édito qui me permettra notamment de revenir sur le sort de la saison blanche dans laquelle les Alpes sont plongées, et vous raconter l'espoir des jours heureux.
Les remontées mécaniques, souvenirs essentiels, avenirs essentiels.
Mon premier souvenir sur une remontée mécanique, date d'il y a 25 ans.
Haut comme trois pommes, emmitouflé dans des vêtements fluos très discrets (merci aux années 90), je m'avançais dans la file d'attente, et j'avais toujours cette petite pensée dans ma tête "Tu vois ce télé-siège, assieds-toi bien dedans dès le premier coup, sinon tu vas créer un embouteillage jusqu'en vallée".
Ouf, au final, ça se passe toujours bien, mais une fois cette première épreuve passée, une seconde arrivait déjà à l'horizon : le terminus de la remontée mécanique qui arrivait à toute vitesse. Il fallait désormais se soucier de remonter assez vite les barrières de sécurité, avec une certaine maestria. Le bon timing. Celui du dernier pylone, sous peine de finir comme Gérard Jugnot dans les Bronzés font du Ski avec un gadin à l'arrivée.
De sacrés obstacles quand on a 7 ans. Mais quel bonheur quand on ressent le bonheur de la glisse alors qu'on sait à peine lire et écrire.
Les pistes noires, elles, me terrifiaient, puis finirent par m'intriguer au détour des années 2000. Les années passants, les bosses remplacèrent les faux plats. L'adrénaline de se sentir pleinement libre en dévalant les pistes se fit plus intense encore. Avec la famille. Puis les amis. Puis les années qui passent.
Jusqu'à cette saison 2020-2021 bien particulière. Etonnante. Sidérante. Où tout est étrange. A 31 ans, j'assiste, comme vous tous, à un coup du sort.
Des massifs truffés d'or blanc comme rarement depuis le début du siècle, sans avoir la capacité d'en profiter pleinement, ce qui laisse sacrément penser à un véritable pied de nez de la nature. (Même si une belle randonnée sous les sapins vaut son pesant d'or aussi. A méditer).
Cet hiver, les bulles bullent.
Les tire-fesses à l'arrêt.
Le retour des peaux de phoque sur les réseaux sociaux.
Les chiens de traîneaux sur le devant de la scène.
Les dameuses en demi-sommeil, crayonnant tout de même avec gourmandise les pistes de skis de fond.
La descente aux flambeaux qui illumine seulement pour l'heure nos pensées.
Et tant de professionnels et saisonniers touchés, qui dans l'ombre, ont contribué années après années, à graver des souvenirs incroyables à des millions d'âmes humaines dans nos massifs. De ce gosse de 7 ans, aux sorties étudiantes, des couples de tout âge à cet octogénaire contemplant un hameau, fier d'être là pour encore le voir.
Sans oublier le coeur d'une station ! L'odeur du vin chaud au pied des pistes. Le petit encas noix de coco en haut des adrets. Le petit vent glacé qui hulule dans les oreilles à 2340 mètres d'altitude. Le bonheur de contempler une carte des pistes et ses spaghettis de couleurs, où on a l'impression qu'on choisit son chemin, quand on veut, sans avoir à rendre de compte à personne. La liberté. La beauté des paysages.
Toutes ces émotions, ces souvenirs, on vous les doit. Les professionnels de la montagne.
Et il n'y a qu'un pas pour transformer les souvenirs en avenir.
Alors en attendant des lendemains qui chantent, j'ai rangé mes chaussures de ski pour faire tout simplement mon métier : valoriser les territoires. Revenir dans les Alpes après une parenthèse provençale et... façonner un média à la bonne franquette, proche de vos préoccupations.
Essayer à travers quelques mots, des photos, des vidéos, des sujets, à remettre un coup de projecteur là où il le faut.
L'Alpin Malin, un "encas noix de coco" pour le moral ?
Et pour créer l'Alpin Malin, il fallait slalomer entre les différentes offres que les médias du coin proposent.
En flânant sur les réseaux sociaux, je trouve souvent deux types de médias : les traditionnels qui véhiculent (et c'est bien normal, c'est leur métier) les lots de bonnes et mauvaises nouvelles dans un flux incessant. Un type de média de très bonne facture.
Puis de l'autre, des influenceurs, sur Instagram.
De mon côté, je ne me reconnais dans ni l'un ni l'autre.
J'aime juste raconter de belles histoires.
J'aime donner envie aux internautes de tenter de voyager local.
Avec un doux ruisseau en guise de fil rouge : du positif.
Tout le monde en a besoin, et vous les premiers, alors on va essayer de faire de l'Alpin Malin, votre petit "encas noix de coco" à déguster quand vous avez une petite baisse de moral.
Des contenus dépaysants, mêlant évasion, voyage local, terroirs, et art de vivre dans les Alpes.
Tous les articles seront libres et gratuits. Mais pour que l'aventure perdure le plus longtemps possible, vous avez à tout moment la possibilité de soutenir plus encore l'Alpin Malin, en faisant un tour dans l'espace "Soutien" ici-même (vous y décrouvrirez les chouettes coulisses par la même occasion) :
Vous souhaitez soutenir l'alpin malin ?
Un dernier mot pour clore ce premier édito : merci pour les messages chaleureux, les commentaires enthousiastes, la communauté facebook qui grimpe de centaines en centaines d'abonnés, tout comme celle sur Instagram.
Merci car tous ces likes valent tous les soutiens du monde.
Bonne lecture et bonne découverte !
Grégory

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