Les touristes de retour à Lourmarin ? Oui mais…
Lourmarin est un des fleurons du tourisme en Provence. Chaque année, on y parle toutes les langues, les sourires y sont nombreux et le dynamisme oxygène tout un territoire à l’année.
Mais en cet été particulier, comment se passe le tourisme là-bas, entre le château et les ruelles ornées de lierre ? Petite enquête joyeuse et dépaysante, porteuse d’espoir.
Pour démarrer le sujet, j’ai eu une idée : compter 100 voitures et voir combien venaient de la région, des autres régions françaises et de l’Europe.
Hop, me voici comptant patiemment les véhicules postés sous les platanes, d’un vert encore vif malgré l’été qui avance. J’avais presque la sensation d’être un agent de contrôle de stationnement, sauf qu’ici, je ne coche que du plaisir.
Signaux au vert pour le tourisme de proximité : plus de la moitié de touristes régionaux !
Premier constat : les parkings ne sont pas tous plein. Mais il serait malhonnête de dire pour autant qu’il n’y avait personne. Un vendredi de vacances effervescent mais pas « foule foule ».
Sur 100 voitures : 53% régionale, 33% nationale et 14% d’Europe (notamment Luxembourg, Belgique et Danemark en tête).
Parmi les régionaux : le Vaucluse arrive en tête, suivi d’une courte tête par les Bouches du Rhône, puis autour de 20% de varois et 10% d’Alpes Maritimes, les Alpes de Haute Provence étant quasiment hors de course.
En racontant cette petite anecdote des « 100 voitures » au libraire du village, il ne s’est guère étonné des chiffres, même si pour lui, d’habitude, les autres années, la répartition est plus homogène.

J’en ai conclu que cette année, les touristes régionaux n’étaient pas forcément plus nombreux, mais étant donné le vase des internationaux beaucoup plus vide, on se retrouve avec une balance qui penche pour la proximité.
Je tiens en tout cas à remercier vivement « Cette Petite Librairie pas comme les autres » pour son accueil, elle vient de rouvrir début juillet le temps de remplir les stocks.
Vous y retrouverez au passage des livres quasi introuvables ailleurs, et les délicieusement étranges « kamishibaï », des théâtres vivants sous forme de grands livres.
Après la librairie, j’ai poussé les portes de M=r7173, boutique de prêts à porter tenue depuis 6 ans à Lourmarin par la pétillante Marie.
Ici, le moral est au beau fixe malgré la faible proportion de touristes internationaux, grands consommateurs de ces magnifiques vêtements de collection.

« Je m’y attendais, mais c’est déjà beau d’être ouvert. J’ai même été étonné par le weekend dernier du 12 juillet où j’ai rarement vu autant de monde à Lourmarin, même les années précédentes ! » me confie-t-elle.
Mon sujet se déroulant un vendredi, il est fortement probable que Lourmarin fasse à nouveau le plein le lendemain de ma venue.
Pour finir la déambulation sous une douceur de 31°c sans excès, cap vers l’Art avec un grand A !
Comment se portent les métiers d’art à Lourmarin, où fourmillent galeristes et artisans depuis des décennies ?
J’ai pris place au sein de la galerie éphémère MN Ronayette.

Ici, entre les bronzes et les résines, la galeriste se veut rassurante et joviale : « J’ai ouvert en juin, et nous avons effectivement beaucoup d’aixois et marseillais, ici c’est la promenade du dimanche, tout est ouvert ».
Un son de cloche positif qui me conforte dans la tendance proximité et optimisme à toutes épreuves de Lourmarin, paquebot touristique qui se maintient à flot cet été.
Je ressors de cette immersion avec un certain soulagement : le monde est là mais prudent. D’ailleurs tous les serveurs croisés portaient leur masques, ainsi que les commerçants. Ici à Lourmarin, on joue le jeu du tourisme sans pour autant jouer avec le feu.

Et si vous voyagiez dans votre propre région ?
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